Les babouins sont de gros animaux au museau nu, très allongé, semblable à celui du chien, d'où leur ancien nom decynocéphales. Certains babouins ont des espaces de peau nue sur la face, sur la poitrine ou le postérieur, où ils exhibent les couleurs les plus vives : rouge, bleu ou violacé.
Comme beaucoup de primates, les babouins vivent en bandes organisées. Le babouin ne se sent en sécurité qu'à l'intérieur de cette bande, dominée par quelques mâles puissants qui en assurent la défense ; ils sont aussi chargés de faire la paix à l'occasion de querelles intestines.
Ils parcourent les savanes arides et les endroits rocailleux en Arabie, en Afrique subsaharienneainsi que dans les hautes futaies de l'ouest de l'Afrique. Ils se nourrissent de végétaux, de petits animaux, d'oiseaux et d'œufs. Leur marche est celle des quadrupèdes avec leur queue ramenée à la manière d'un arc. Certaines espèces n'ont d'ailleurs qu'un petit bout de queue.
Les formes de communication sont variées : transmission de signaux au moyen de la queue, la posture, les cris et les jappements. Selon les espèces, les babouins pèsent de 14 à40 kget mesurent entre 50 et115 cm. Les femelles sont deux fois plus petites que les mâles.
L'espérance de vie avoisine les 20 ans, mais le double peut être atteint en captivité.
La maturation sexuelle (âge à laménarcheet à la première grossesse) et l’âge lors de l’accession au premier rang social des femelles est diminué par le rang social de la mère et la présence d’apparentés à la mère, à la fois directement et indirectement (en accélérant la croissance). La même chose est vraie pour les mâles pour la maturation sexuelle mais pas pour l’âge au premier accouplement (événement fortement influencé par la disponibilité en femelles).
Les mâles de haut rang ont un accès plus important aux femelles que les mâles de bas rang et ont une descendance plus importante. Leur stratégie est de garder les femelles fertiles (l’œstrusest très facilement identifiable grâce au gonflement de la vulve) jusqu’à ce qu’elles acceptent la copulation. Le mâle dominant étant incapable de surveiller plus d’une femelle, les opportunités de succès des autres mâles dépendent du nombre de femelles ayant leur œstrus au même moment. Il est cependant difficile de garder la femelle continuellement, notamment lors des repas ou des attaques de compétiteurs et garder la femelle est épuisant pour le mâle qui, si la femelle n’est pas fertile, risque de ne pas pouvoir garder la femelle suivante. Les mâles pourraient éventuellement être capables de faire la différence entre cycles fertiles et cycles non-fertiles (70% des cycles sont non fertiles chez les babouins) mais seuls les mâles dominant peuvent se permettre de s’accoupler préférentiellement avec les femelles fertiles. Le principal stratagème des mâles pour sélectionner les femelles fertiles est d’éviter de s’accoupler avec les adolescentes. Les mâles de rang inférieur peuvent choisir de s’accoupler en se cachant du mâle dominant (ce serait plus le fait de mâles sub-adultes qu’adultes). La réussite de cette stratégie dépend aussi des possibilités de se cacher du groupe (forêt ou savane), mais elle est généralement peu efficace comparée à la garde de la femelle.
Même si le premier facteur d’accès aux femelles est la capacité à se battre, il ne faut pas oublier d’autres stratégies : se lier d’amitié avec les femelles, créer des coalitions de mâles pour détourner le mâle dominant, tuer la descendance de ses rivaux, choisir les femelles les plus fécondes, et même prendre soin de sa progéniture.